Une pause bien méritée [Libre]

"Très bien, c'est donc ensemble que nous effectuerons se voyage."


Il était préférable de voyager en groupe en territoire inconnu, et Liesel était plus que consciente de cet état de fait... Elle ne pouvait cependant pas s'empêcher de se sentir nerveuse fasse au voyage qui s’annonçait. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas voyagé avec quelqu'un, un civil qui plus est. De nombreuses questions se succédèrent dans sa tête : allaient-ils continuer de bien s'entendre ? Tomberaient-ils sur des dangers ? Leurs blessures allaient-elles poser problème? Arriverait-elle à s'adapter au rythme de voyage d'Astral, qu'elle estimait être différent ?

C'est donc d'une demi-oreille qu'elle écouta les mots de son compagnon. De ce qu'elle avait put comprendre, ce dernier n'avait pas étudier dans l'académie royale, mais plutôt à ... Euzio ? Là-bas, il avait étudié un sujet en particulier : les gredins ? Les gamins ? Elle n'arrivait pas à retrouver le nom exact. De toute façon, ça ne semblait pas être une information capitale, de plus qu'elle n'aurait pas pus en tirer grand-chose, ne connaissant rien du monde d'origine d'Astral.

C'est ce dernier qui sortit la jeune femme de sa réflexion, en lui demandant à son tour ce que cette-ci avait étudiée.

"Je... Je n'ai pas suivi de cursus particulier. Ce sont mes parents qui m'ont fait mon éducation lorsque j'étais jeune... Ils m'ont appris à lire, à écrire, m'ont enseigné l'importance de l'Histoire ainsi que de la diplomatie. Loin de ce que l'on pourrait qualifier d'éducation universitaire en soi. J'ai ensuite intégré une école préparatoire pour l'armée. J'y ai appris un panel de compétence, des premiers soins au maniement des armes, en passant par l'orientation et la survie."

Liesel ne put s'empêcher de penser à sa troisième école : la guerre. Elle lui avait appris à douter de tous, de l'égoïsme des hommes face à l'adversité et surtout elle lui avait montrée l'omniprésence de la mort, imprévisible et inévitable. Pendant un instant, Liesel se permit de se souvenir de ses anciens camarades, son regard sombre fixant la ligne d'horizon.

Parfait ! Voyager à deux est toujours bien plus agréable que seul, à n’en pas douter.

Liesel s’étant faite attentif lors de ma réponse quant à mon lieu d’apprentissage, j’en fais de même lorsque je lui retourne la question.

Ainsi, elle déclara avoir été instruit par ses parents. Connaissance de base ainsi qu’Histoire et diplomatie. La famille de la jeune femme devait être une grande famille au sein de son pays natal pour ainsi instruire leur fille à de tel sujet.

Toutefois, la suite de son cursus ne fit pas écho à l’enseignement de ses parents. École préparatoire pour l’armée ? Un territoire restreint, des puissances voisines agressives et un sol riche de ressources diverses, ce n’est pas si étonnant que le peuple soit formé aux arts de la guerre, mais s’imaginer faire de la guerre un enseignement.

En Hyrule, même les gens d’armes ne suivent pas pareil enseignement. On leur inculque le maniement de l’épée et de la lance, mais c’est tout.

« J’imagine que de multiple guerres ont du amené votre pays à instruire des soldats en masse. »

Surtout qu’après réflexion, à me remémorer son équipement, il n’est pas inconcevable qu’il faille un minimum d’éducation. Le soldat de base doit sûrement savoir survivre, soigner et entretenir son arme, si je m’en réfère à ses dires. Pour ce qui est du combat en lui-même, c’est un peu l’équivalent de mon prototype, à l’exception que leur arme sont bien plus perfectionnée.

Peu de temps de recharge, plus précise, moins de recul. Si bien que j’ai presque peur d’imaginer les dégâts qu’une telle arme pourrait infliger à un autre être vivant et les douleurs qui peuvent en découler.

« Et votre statut n’a pas joué lorsque vous avez prit les armes ? Une famille instruisant à l’Histoire et la diplomatie doit sûrement avoir une position confortable dans la société. »

J’ai bien conscience que nos us et coutumes n’ont absolument rien à voir, mais je sais que l’Humain tient à son confort et, notamment, à sa position sociétale dès que société il y a.

Astral semblait se réjouir à l'idée de cette expédition. Et qui aurait pu lui en tenir compte, Liesel se sentait elle aussi particulièrement enthousiaste à l'idée de parcourir ce nouveau pays. Ce dernier eu cependant l'air étonné concernant l'éducation qu'avait reçue Liesel. Cela intrigua la jeune femme. Il semblait pourtant évident qu'elle était un soldat : quel genre de pays peut prétendre posséder une armée s'il ne dispose pas d'un système de formation adéquat ?

"En effet, les deux grandes puissances de mon monde possèdent de grandes armées professionnelles. La guerre est une partie intégrante de la vie, et quoi de mieux que l'éducation pour transformer un simple citoyen en une menace respectable ?"

Liesel soupira en prononçant ses derniers mots. Depuis toujours, un remord se tapissait au fond de ses pensées, hantant chacun de ses pas e chacune de ses actions : que penseraient ses parents s'ils voyaient ce que leur fille était devenu. Comment réagiraient-ils face à toutes les vies qu'elle a arrêtées prématurément ?
Liesel détourna son regard de son nouveau camarade d'exploration, espérant masqué le doute et a tristesse qu'elle ressentait, pour se poser sur la ligne d'horizon.

"Vous vous trompez cependant sur un point, mes parents n'étaient en rien des gens d'influences. Ils étaient simplement des gens de cultures et de raisons, se raccrochant à l'espoir que l'humanité peut changer...
De toute manière, je n'ai pas servi sous les couleurs de mon pays d'origine. Celui-ci ne possédait pas ce que je recherchais..."

La main de Liesel se crispa alors instinctivement sur le manche de son couteau de combat. Son visage se durcit, les lèvres serrées et la mâchoire tendue. Parler de ses parents avait raviver sa haine pour l'Empire, une haine immortelle et immuable, qui l'aurait sûrement emporté dans la tombe si ce n'était pour son sang et ce nouveau monde, cette nouvelle chance.