L'aventure dans un nouveau monde [Sherlock & Gaïa]

A la vue de son archet, Sherlock changea d'humeur immédiatement pour la seconde fois en moins d'une minute. Le détective était une véritable girouette émotionnelle. Distant et hautain malgré lui de nature, il pouvait devenir totalement dépressif, et presque suicidaire, d'une minute à l'autre.

Il ne prêta pas attention à ce que lui dit son accompagnatrice et lui arracha presque l'archet de ses mains. Trop effrayé de reperdre quelque chose par inadvertance, il décida de simplement fourrer son archet et son Stradivarius dans sa sacoche. Après cela, il décida de vérifier son matériel.

Dans sa sacoche se trouvait donc son violon, l'archet, ainsi que son pistolet à produits chimiques, un dernier sachet du mélange de thé de sa véritable assistante Iris Watson, et sa pipe. Sur sa casquette, son casque était toujours fermement attaché.
A sa taille, il avait sa fiole de produits de couleur rose, et celle de couleur jaune. Il ne prit pas longtemps pour remarquer qu'il avait égaré la bleue. La fiole bleue renfermant probablement le mélange le plus corrosif en sa possession, il serait fort malheureux qu'elle tombe entre de mauvaises mains. N'ayant aucune odeur particulière, si quelqu'un d'assez naïf croyait qu'il s'agissait d'une boisson, et se décidait à en boire le contenu, il ne faudrait pas longtemps avant que sa bouche et son œsophage soient rongés de façon totalement irréversible. Et cette simple pensée lui glaça le sang.

Une nuit, Holmes s'était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, et s'était fait tirer dessus par un duo de malfrats. La balle avait par chance pour trajectoire l'épais holster à fioles du détective, et ne l'avait pas traversée. La balle avait néanmoins rencontré la fiole bleue, la brisant en plusieurs morceaux, et laissant une plaie presque béante en bas à gauche de l'abdomen du détective.

Il scruta rapidement ses environs, il ne voyait la fiole nulle part. Il aurait préféré ne pas soupçonner Miss Grandes Oreilles tout de suite, mais elle était la seule présente ici, et donc la seule qui aurait pu la ramasser par terre. Si c'était le cas, elle ne semblait pas sur le point de lui rendre. Le détective allait donc devoir la récupérer de lui-même.

Sherlock Holmes allait enfin pouvoir mettre en pratique ce que lui avait appris Gina Lestrade, pickpocket et amie de son assistante Watson. Gina avait vu le grand potentiel du détective dans cette pratique, ayant un don pour capter l'attention de ses interlocuteurs de façon plutôt aisée avec ses mots. Il en profiterait au passage pour soutirer un maximum d'informations sur Grandes Oreilles et son environnement.

Quelques questions simples plus ou moins directes devraient suffire à la faire parler assez longtemps pour qu'elle se concentre plus sur ses paroles plutôt que les gestes de Holmes. Il commença à marcher vers elle, d'un pas plutôt lent, sa pipe à la bouche, et commença à l'interroger.

"Je vous remercie de m'avoir accompagné dans cette quête pour retrouver mon violon. Néanmoins, je me rends compte que j'ai été ingrat de ne pas vous avoir demandé votre nom avant, Milady. Dites-moi donc, comment vous appelez vous?"

Il glissa sa pipe dans sa poche, continuant d'observer la jeune fille dans son avancée.

"Aussi, je dois admettre que je suis quelques peu... Dérouté, par cet étrange paysage qui nous entoure. Savez-vous où sommes-nous? Cela ne ressemble en rien aux alentours de Londres, ni même à un paysage britannique..."

Il savait finalement où pouvait se trouver sa fiole. La petite poche de la jeune fille était le seul endroit où elle aurait pu la cacher. Il n'avait pas qu'à en "inspecter" le contenu. Holmes avait toujours réussi son coup.

"Pourquoi vos oreilles sont-elles pointues?"

Le manque de tact du détective finissait toujours par ressortir à un moment. Il avait posé cette question en toute innocence. A vrai dire, sa curiosité était bien trop forte. Ces oreilles lui rappelaient celles des créatures des vieilles légendes celtes. Il arrivait que le détective se perde dans des ouvrages sur les légendes et mythologies de partout dans le monde, même si ces récits étaient à ses yeux des plus absurdes.

"Êtes-vous un elfe?"

Il éclata de rires. Il se rapprochait toujours de Miss Grandes Oreilles. Maintenant à quelques pas d'elle, il n'avait plus qu'à la laisser répondre à ses questions et en profiter pour récupérer la fiole.

Sherlock retirant l’archet des mains de la Manakete sans même la remercier, celle-ci haussa d’abord les sourcils avec surprise, puis les fronça d’un air agacé. Décidément, en plus d’être bizarre et lunatique, il ne connaissait pas les bonnes manières ! Enfin, Gaïa n’avait pas grand-chose à dire sur ce sujet, mais tout de même !

Elle continua de l’observer alors qu’il semblait faire une vérification de son matériel. Méthodiquement, il fit le point sur ses affaires, vérifiant ce qu’il avait avec lui, de la tête aux pieds. Allait-il remarquer qu’il avait égaré sa petite fiole bleue ? C’était fort probable.

Alors que l’hybride s’attendait à ce qu’il le questionne sur ladite fiole en lui demandant si elle l’avait vue quelque part -question à laquelle elle aurait bien évidemment répondu par la négative-, il se mit à marcher vers elle en l’accablant de questions, qu’il alignait sans lui donner le temps de répondre. Un véritable interrogatoire… Que se passait-il ?

Bien qu’elle avait au fond d’elle une forte envie de lui proposer cordialement d’aller se faire voir, la confusion qui s’installait chez elle la poussa à lui répondre, comme si elle sentait que cela allait la mener quelque part. Elle le regardait ainsi s’approcher d’elle, sa garde se baissant à son insu.

« Je m’appelle Gaïa, je suis une Manakete, d’où les oreilles pointues. Je ne suis ici que depuis quelques heures, il me sera donc difficile de vous dire où nous nous trouvons… Mais je n’ai jamais entendu parler de Londres, où est-ce ? »

Parmi toutes les contrées et époques qu’elle avait traversées, ce nom ne lui avait jamais été évoqué. Peut-être était-ce une ville récente, dans laquelle elle n’était pas encore passée. Si tel était le cas, cela ne saurait tarder.

« Et je ne sais pas ce qu’est un… "Elfe". »

L’homme était toujours aussi fou à ses yeux, et continuait d’inventer des mots. Et d’abord, pourquoi lui posait-il toutes ces questions si subitement ? Était-ce par un soudain élan de curiosité, ou bien tentait-il de lui faire dire quelque chose ?

Quelles que furent ses motivation, elle avait le sentiment qu’elle ne tarderait pas à le découvrir.

Le détective était maintenant passé à côté de son interlocutrice, sans dire un mot.
Une "Mana qu'était"? Mais qui était quoi alors? Gaïa, car elle lui avait enfin finalement révélé son nom, semblait avoir oublié un mot ici. Sherlock était confus. De plus, comment était-il possible qu'elle n'ait jamais entendu parler de Londres? La ville était en effet en plein essor et reconnue dans le monde entier pour sa modernité.

La capitale britannique avait ses rues éclairées de nuit, des transports en commun à horaires fixes, un tribunal où la justice qui y est faite inspire nombreuses nations, sans oublier le procureur londonien, le Grand Faucheur, qui fait la une de nombreux journaux.

Enfin, peu importe, toutes ses questions n'étaient qu'un prétexte pour récupérer sa fiole. En passant à côté de Gaïa, il avait facilement réussi à lui chipper la fiole qu'elle même lui avait dérobé... Ou plutôt, Sherlock préférait se dire qu'elle lui avait "emprunté momentanément." La "mana qu'était" n'avait après tout pas l'air bien méchante malgré son air peu aimable.

Heureux de son coup, Sherlock s'arrêta peu après avoir dépassé Gaïa. Il se retourna et afficha un sourire en coin. Il lançait et rattrapé sa fiole dans main droite de manière répétée, comme pour bien mettre en évidence ses talents de pickpocket.

Et c'était aussi une manière de se moquer de Gaïa. Mr Holmes avait peut-être l'air maladroit, étourdi et tête en l'air, il ne perdait pas (ou pas longtemps) son matériel. Le détective trouvait presque cela vexant. Comme pour remuer le couteau dans la plaie, il retira sa main gauche de derrière son dos. Il tenait une très belle pierre dorée.

"Que pensez-vous de ces personnes qui empruntent le matériel des autres sans même demander la permission?"

Le détective fit soudain preuve d'un sérieux inégalable. Cet objet qu'il tenait dans sa main lui était étrange. Dans ses aventures, il avait déjà vu beaucoup de pierres précieuses, des diamants, des rubis, des topazes... Mais la lueur de la pierre qu'il avait momentanément empruntée avait quelque chose de surnaturel. A l'intérieur, on distinguait une sorte de motif trop bien exécuté pour n'être que le fruit de dame nature. La pierre dégageait même une sorte d'énergie.

"Très jolie pierre que vous avez là."

Sans même réfléchir, il rendit la pierre à Gaïa en lui lançant. Sherlock ne mesurait de toute évidence pas la valeur d'une telle pierre. Allait-il regretter son geste?

Tandis que l’humain passait à côté d’elle, Gaïa le suivait du regard, d’un air à la fois fasciné et perplexe. Son comportement avait quelque chose de bien étrange, d’autant plus dans sa nature changeante. Tout simplement, elle n’arrivait pas à le suivre, ni à le comprendre. Elle se tournait progressivement vers lui alors qu’il continuait de marcher sans dire mot, alors qu’elle venait de répondre à ses questions. Que voulait-il, à la fin ?

C’est lorsqu’il se retourna en jouant avec sa fiole qu’elle comprit. Les yeux écarquillés, elle eut pour réflexe de porter la main à sa sacoche, qui était toujours attachée à sa ceinture. Mais désormais, la fiole était de retour dans la main de son propriétaire. Quel goujat ! Il avait eu l’audace de lui tendre un piège qu’elle connaissait pourtant par coeur, étant elle-même praticienne de l’art de faire les poches des gens sans se faire prendre !

La Manakete était déjà en colère, mais pas au bout de ses surprises. Alors que l’homme se moquait ouvertement d’elle, il dévoila son bien le plus précieux, qu’il avait apparemment pris la liberté de lui dérober au passage. Là, c’en était trop. Ce petit humain prétentieux n’allait pas s’en tirer aussi facilement.

La pierre venant dans sa direction alors qu’il la lui lançait sans aucun égard, Gaïa tendit la main afin de la réceptionner, ses yeux rouges fixant Sherlock avec rage. Ses doigts eurent à peine effleuré la pierre qu’elle prit sa forme draconique dans un éclat de lumière, un imposant dragon noir aux ailes rouges déployées prenant la place de la jeune femme. De sa hauteur désormais supérieure à celle de l’homme, elle se mit à hurler de rage, le son de sa voix modulée résonnant dans toute la zone abandonnée.

« Misérable humain ! Comment oses-tu importuner un être divin de la sorte ?! »

Le détective fut totalement pris de court. Sans trop savoir ce qui lui arrivait, il fut immédiatement repoussé dès l'apparition de l'éclat de lumière qui avait entouré Gaïa. Il était tombé en arrière et avait glissé sur deux ou trois mètres avant de s'arrêter. Complètement sonné, il avait la vue brouillée. Il essaya tout de même de regarder autour de lui.

Devant, une gigantesque silhouette noire et rouge. Il crut distinguer des ailes, et une tête reptilienne. L'animal, ou plutôt la "créature", était d'une taille massive quand comparée à celle de Sherlock, qui n'était pourtant pas petit lui-même. Une voix qui semblait résonner dans sa tête l'avait traité de misérable, et semblait s'autoproclamer d'être divin.

Soudain, il réagit. La créature se tenait exactement à l'endroit où se trouvait Gaïa. La jeune fille était sûrement écrasée sous le poids de la créature. Inquiet, il reprit ses esprits. Sa vue lui revenait lentement, et il put finalement distinguer plus clairement la bête. Mr Holmes était horrifié de découvrir qu'il avait ni plus ni moins un dragon qui se tenait face à lui. Ces créatures mythiques décrites dans de nombreux ouvrages et histoires de puis des temps fort lointains. n'étaient pas réelles. Il devait rêver, et pourtant, il se serait déjà réveillé devant une telle horreur. Et puis, de toute façon, Holmes n'avait jamais le sommeil assez profond pour faire de tels rêves.

Le détective, normalement plein d'énergie et ne tenant pas sur place, était paralysé. Que devait-il faire?
Après analyse de la situation, il avait deux solutions: mourir, ou fuir. Il choisit la seconde, et sans trop réfléchir, il prit dans sa sacoche une petite boule remplit d'un produit gazeux qui devenait aussi épais qu'une fumée produites par des flammes, sans pour autant être aussi étouffant, qu'il fourra dans la canon de son pistolet à produits. Il visa directement le visage du dragon, et tira. La boule se brisa et l'effet fut instantané: il ne voyait plus le dragon, et ce devait donc être de même pour la bête.

Sans céder à la panique, il se mit à courir très vite à la recherche d'une cachette. Plus tôt, il avait repéré plus loin les ruines d'un bâtiment dans lesquelles il pouvait facilement se cacher. Le détective décida d'abandonner Gaïa et de s'y réfugier. Elle n'avait de toute façon pas pu survivre à l'écrasement d'une bête d'un tel gabarit.

Pourtant habitué à élucider des meurtres, l'idée qu'une mort de ce type s'était produite devant ses yeux l'horrifiait. Il se faufila dans les ruines en essayant de ne pas trop y penser.
Elles étaient assez grandes pour l'accueillir, mais menaçaient de pouvoir s'effondrer à n'importe quel moment. Elles étaient encore remplies de quelques meubles et installations qui avaient résisté tant bien que mal aux conditions météorologiques, dont un grand comptoir derrière lequel Sherlock décida de se cacher.

Enjambant le comptoir d'un grand bond, il se baissa immédiatement et se colla au comptoir pour être le moins visible possible. Il ajusta son couvre-chef qui lui était retombé sur le visage dans la précipitation, chargea cette fois son "arme" de la fiole bleue qui contenait le produit hautement corrosif. La créature, douée de parole et donc d'intelligence, devrait normalement pas résister à un tel produit si Sherlock visait directement les yeux. Le détective tenta de contrôler un maximum sa respiration pour être le moins détectable possible. Si la créature le retrouvait, c'était probablement la fin pour lui.

La dracène était hors d’elle. L’humain, par son attitude nonchalante et irrespectueuse envers son espèce, l’avait mise dans une colère sans nom. Son regard rouge vif était fixé sur Sherlock, avec un simple objectif en tête : effacer toute trace de son existence. Cela devait pouvoir se régler rapidement ; l’homme ne portant aucune armure ou autre forme de protection physique, un simple coup de patte allait avoir raison de sa petite personne. Mais bien évidemment, Gaïa ne comptait pas lui accorder une mort brève ; elle allait le faire souffrir comme jamais il n’avait souffert.

Toujours sans le quitter des yeux, elle entrouvrit sa gueule, une brume violette en échappant, mais n’eut pas le temps de mettre son attaque à exécution que quelque chose heurta son museau, ce qui la déstabilisa et lui fit secouer la tête en fermant les yeux.

« Ow ! »

Lorsqu’elle les rouvrit, tout ce qu’elle pouvait voir était une épaisse fumée, qui lui fit perdre de vue sa cible. Grognant de rage, elle fit battre ses ailes afin de disperser le nuage de fumée qui l’entourait, avant de constater que l’humain s’était enfui. En jetant un regard aux alentours, elle eut tout de même le temps d’apercevoir sa silhouette avant qu’il ne se glisse dans les ruines d’un bâtiment un peu plus loin.

Déployant ses ailes, elle s’éleva dans les airs afin de se déplacer plus vite, et se posa lourdement près de la bâtisse en ruines dans laquelle elle savait que Sherlock se cachait. L’impact qu’avaient eu ses pattes sur le sol avait fait tomber quelques gravats, ce qui lui donna une idée.

« Tu peux toujours te cacher, je te trouverai… Mort ou vivant. »

L’hybride souleva sa patte arrière droite et frappa violemment le sol, faisant ainsi trembler les vestiges qui menaçaient déjà de s’effondrer. Elle répéta cette action, une patte après l’autre, le bâtiment tombant morceau par morceau devant ses yeux brûlant de colère.

Folle de rage, la dracène continuait de faire trembler le bâtiment en frappant lourdement le sol de ses pattes arrières, l’une après l’autre. S’il avait la chance de ne pas se faire écraser par l’effondrement progressif de la bâtisse, l’humain qui s’y cachait n’allait certainement pas tarder à en sortir. Si elle ne le voyait pas tenter de s’enfuir, elle attendrait d’avoir réduit le bâtiment en miettes avant d’y chercher son cadavre.

La Manakete était tellement investie dans son action qu’elle ne remarqua pas la tête de l’homme qu’elle tentait de tuer sortir de la fenêtre au-dessus d’elle. Elle continuait de faire trembler le sol en grognant de colère, ses ailes et sa queue s’agitant à chaque mouvement qu’elle faisait.

Sans qu’elle ne puisse le voir venir, Gaïa sentit quelque chose heurter son front, de manière semblable au projectile qu’elle avait reçu plus tôt. Elle eut pour réflexe de fermer les yeux, ce qui ne l’épargna pas des effets du nuage qui venait d’apparaître autour d’elle.

« GRAAAAH ! »

Ses yeux lui brûlaient de manière insoutenable, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Grognant de douleur, elle secouait la tête tout en reculant de quelques pas, l’impact du projectile additionné à ses effets lui ayant fait perdre un peu de son équilibre.

Malgré la douleur qui accaparait toute son attention, la créature ne passa pas à côté de la sensation que quelqu’un atterrissait sur son dos. Elle sentit également quelque chose s’accrocher à sa nuque et tirer dessus, avant que le poids sur son dos ne s’allège. Nul doute, il s’agissait de l’humain.

N’arrivant plus à ouvrir correctement les yeux et ne pouvant rien y voir à travers le nuage acide qui l’enveloppait, Gaïa adopta la même attitude que précédemment : elle agita ses ailes afin de disperser la fumée, tout en hurlant de rage. Elle se remit à frapper le sol de ses pattes arrières, en espérant que cela ait un quelconque impact sur l’homme qu’elle ne pouvait voir, mais qu’elle entendait hurler en s’éloignant.

Une fois ses yeux larmoyants à peu près capables de s’ouvrir, suffisamment pour distinguer ce qui l’entourait, la dracène se calma et chercha l’humain du regard, celui-ci ayant pris ses jambes à son cou. Si Sherlock n’avait pas été suffisamment bête pour appeler à l’aide dans sa fuite, elle aurait perdu sa trace. Ni une ni deux, elle décolla du sol et fonça droit dans sa direction en poussant un hurlement terrifiant, crocs saillants et griffes dehors. Sa vision était trouble et ses yeux continuaient de souffrir et pleurer, mais ce n’était pas cela qui allait l’arrêter.